Apprenez-en davantage sur le secteur forestier canadien
La foresterie durable, c’est bien plus que la simple récolte à des rythmes viables. Le Groupe de travail du Processus de Montréal — formé en 1994 pour développer et mettre en œuvre des critères et des indicateurs internationalement reconnus pour la conservation et l’aménagement durable des forêts tempérées et boréales — définit le terme comme « un concept dynamique et évolutif dont l’objectif est de maintenir et de renforcer les valeurs économiques, sociales et environnementales de tous les types de forêts, dans l’intérêt des générations actuelles et futures »[33].
Autrement dit : Il s’agit de s’assurer que nous avons un plan à long terme pour maintenir nos forêts en bonne santé tout en reconnaissant et en concrétisant les avantages économiques et environnementaux de cette ressource qui est la plus renouvelable au monde. Et le Canada est un chef de file sur ces deux plans.[7]
Depuis 1990, moins de 0,5 % des forêts canadiennes ont été déboisées ; nous exploitons moins de 1 % des forêts désignées pour l’exploitation chaque année ; et nous plantons entre 400 et 600 millions d’arbres annuellement, tout cela en protégeant les habitats fauniques, la biodiversité et l’eau, tous indispensables au maintien de nos forêts à perpétuité.[5][6][8] En plus d’aider nos forêts à conserver leur potentiel de captage du carbone, ces pratiques fournissent des solutions de rechange écologiques aux produits que les Canadiens utilisent tous les jours. Les produits du bois provenant de sources durables peuvent contribuer à relever l’un des principaux défis sociaux et économiques de notre époque, à savoir le changement climatique.[18]
Le Canada fait figure de chef de file pour ce qui est de l’aménagement durable des forêts. Outre le fait que nous disposons de certaines des réglementations fédérales et provinciales les plus rigoureuses au monde, le Canada est au premier rang mondial en matière de certification forestière, en gérant 36 % des forêts certifiées dans le monde, soit plus de deux fois la superficie certifiée de tout autre pays.[2][3][4] Ces normes volontaires comprennent des engagements en faveur du reboisement, de la promotion des habitats fauniques, du maintien de la biodiversité et de la protection de l’eau. Ainsi, les Canadiens peuvent être encore plus sûrs que nous contribuons au maintien de nos forêts à perpétuité.[7]
Lorsqu’une forêt se développe, les arbres absorbent et stockent le carbone. Mais à mesure que ces arbres vieillissent, ils deviennent plus vulnérables aux incendies, aux épidémies de ravageurs et aux maladies, ce qui peut causer la libération de CO2 et d’autres GES dans l’atmosphère. Bien que ces perturbations soient normales en forêt, elles sont plus fréquentes et plus graves en raison du changement climatique, si bien que nos forêts cessent d’être des atouts climatiques pour devenir des éléments nuisibles à cet égard.[10][11]
C’est là que notre secteur intervient. Lorsque nous aménageons nos forêts au moyen d’une récolte et d’une replantation soigneusement planifiées, nous éliminons la décomposition et les débris qui accélèrent ces perturbations naturelles et cela renforce la capacité de nos forêts à stocker le carbone pour une autre génération.[29] Qui plus est, comme le carbone demeure enfermé dans les produits du bois longtemps après que les arbres ont quitté la forêt, les produits du bois provenant de sources durables peuvent créer les biocarburants renouvelables, ainsi que les fibres et produits courants de sources durables dont nous avons besoin pour réduire notre empreinte carbone et propulser notre pays vers une économie plus propre et plus verte.[18]
Comme le carbone capté au cours de la vie d’un arbre demeure enfermé dans le bois, les produits du bois récoltés de façon durable continuent de représenter une solution de stockage du carbone longtemps après avoir quitté la forêt et peuvent constituer des solutions de rechange plus écologiques aux matériaux et aux produits dont l’empreinte carbone est plus élevée.[26][27]
L’innovation dans notre secteur est aussi un atout : alors que la question du changement climatique et du réchauffement de la planète est de plus en plus pressante, le secteur forestier canadien explore de nouvelles approches pour relever le défi de fournir une énergie durable, par la transformation des déchets de bois en bioénergie susceptible de réduire notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles.[18]
Nous visons à l’être, mais ce n’est pas une mince affaire pour un secteur qui génère quelque 73 milliards de dollars par an, ou 11 % du PIB de notre pays dans le secteur manufacturier, et qui emploie des centaines de milliers de Canadiens. En explorant de nouvelles utilisations pour chaque partie d’un arbre récolté, le secteur forestier canadien pourrait contribuer à relever certains des défis les plus pressants du changement climatique.[25]
Oui. Mais développer une économie verte, c’est aussi développer une économie plus inclusive, soit une économie qui valorise la durabilité au même titre que la diversité et les possibilités.
Alors que près d’un tiers de la main-d’œuvre du secteur forestier prendra sa retraite d’ici 10 ans, notre secteur investit dans la prochaine génération de Canadiens qui contribuera à façonner un avenir plus vert. Grâce à des programmes tels que #UnePlacePourToi, Femmes en foresterie, La main-d’œuvre la plus verte, Foresterie en croissance libre, OYEP (Outland Youth Education Program) et le projet Apprendre par les arbres Canada, nous nous efforçons de construire un secteur plus inclusif qui soutient la croissance des femmes, des peuples autochtones, des néo-canadiens et des jeunes innovateurs. Car ce secteur a un rôle clé à jouer dans la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU, y compris la fourniture d’eau propre, d’énergie propre et à un coût abordable, de travail décent et de croissance économique, de consommation et de production responsables, et de mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques.[24]
Il est extrêmement important de comprendre les impacts futurs du climat sur nos forêts et de planter les bons arbres aux bons endroits afin de refléter les bénéfices connexes de l’atténuation du changement climatique et du renforcement de la résilience.[35] L’initiative canadienne « 2 milliards d’arbres » est un exemple d’amélioration continue dans la sélection des zones qui bénéficieraient le plus d’un programme de plantation progressive d’arbres. Nous établissons des partenariats avec les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, les peuples autochtones, les entreprises forestières et les entreprises sylvicoles établies, afin de déterminer les approches les plus efficaces pour exécuter ce programme.
La construction de bâtiments en bois de grande hauteur en est un parfait exemple. En tant que matériau de construction naturel, renouvelable et provenant de sources durables — qui peut non seulement stocker le carbone et réduire la pollution pendant la construction, mais aussi nécessite moins d’énergie pour le chauffage et la climatisation à long terme —, le bois massif nous aide à bâtir des collectivités plus durables en créant le type de stockage de carbone dont nous avons besoin dans nos collectivités, tout en abordant des questions telles que le manque de logements dans les centres urbains.[16][17]
Il est généralement reconnu que les peuples autochtones jouent un rôle essentiel dans l’atteinte des objectifs d’aménagement durable des forêts par l’application de leurs connaissances traditionnelles et par leur conscience intrinsèque des valeurs communautaires sur le territoire. Il n’est donc pas surprenant que les forêts canadiennes aient joué un rôle central dans la satisfaction des besoins culturels, spirituels et matériels de cette communauté.
Au cours des dernières décennies, les peuples autochtones ont occupé une place de plus en plus importante dans l’aménagement des forêts, par le biais d’une large gamme d’approches. Notamment, le Canada a connu au cours des dernières années une augmentation des terres et des ressources forestières détenues par des Autochtones, tant en matière d’attribution de volumes de fibres que de tenures par zone.
Nous nous efforçons de faciliter une plus grande participation autochtone dans un secteur forestier canadien prospère, qui offre des possibilités importantes aux initiatives et aux entreprises détenues par des Autochtones, qu’elles soient déjà en activité ou émergentes. Ce secteur compte aujourd’hui plus de 1 400 entreprises détenues par des Autochtones, chacune employant généralement entre 10 et 30 personnes et plusieurs générant un chiffre d’affaires supérieur à un million de dollars par an. Étant donné que 11 600 Autochtones travaillent dans ce secteur, nous sommes l’un des plus grands employeurs d’Autochtones au pays et nous soutenons l’emploi dans plus de 400 communautés autochtones.
En raison du besoin croissant de diversifier les compétences dans le secteur forestier, il convient de créer et de mettre en place des possibilités de formation et d’éducation telles que le programme d’éducation pour les jeunes OYEP, qui permettra aux Autochtones — en particulier aux jeunes — d’envisager et de poursuivre une carrière dans le domaine de la foresterie.
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