Apprenez-en davantage sur le secteur forestier canadien
La foresterie durable, c’est bien plus que la simple récolte à des rythmes soutenus. Le Groupe de travail du Processus de Montréal — formé en 1994 pour développer et mettre en œuvre des critères et des indicateurs internationalement reconnus pour la conservation et l’aménagement durable des forêts tempérées et boréales — définit le terme comme « un concept dynamique et évolutif dont l’objectif est de maintenir et de renforcer les valeurs économiques, sociales et environnementales de tous les types de forêts, dans l’intérêt des générations actuelles et futures ».
Autrement dit : Il s’agit de s’assurer que nous avons un plan à long terme pour maintenir nos forêts en bonne santé tout en reconnaissant et en concrétisant les avantages économiques et environnementaux de cette ressource qui est la plus renouvelable au monde. À cet égard, le Canada est un chef de file mondial.
En effet, le Canada a non seulement conservé plus de 90 % de sa couverture forestière d’origine, mais il récolte moins de 0,5 % de ses terres exploitables chaque année, plante entre 400 et 600 millions d’arbres par an et protège les habitats fauniques, la biodiversité et l’eau — tous indispensables au maintien de nos forêts à perpétuité. En plus d’aider nos forêts à conserver leur potentiel de captage du carbone, ces pratiques fournissent des solutions de rechange écologiques aux produits que les Canadiens utilisent tous les jours. Les produits du bois provenant de sources durables peuvent contribuer à relever l’un des principaux défis sociaux et économiques de notre époque, à savoir le changement climatique.
Le Canada fait figure de chef de file mondial en matière d’aménagement durable des forêts. Outre le fait que nous disposons de certaines des réglementations fédérales et provinciales les plus rigoureuses et les mieux respectées au monde, le Canada est au premier rang mondial en matière de certification forestière par des tiers ; gérant 37 % des forêts certifiées dans le monde, soit plus de deux fois la superficie certifiée de tout autre pays. Ces normes volontaires et reconnues à l’échelle internationale comprennent des engagements en faveur du reboisement et de la protection des habitats fauniques, de la biodiversité et de l’eau, et ajoutent un niveau de vérification indépendante afin que les Canadiens puissent être assurés que nous contribuons au maintien de nos forêts à perpétuité.
Lorsqu’une forêt se développe, les arbres absorbent et stockent le carbone. Mais à mesure que ces arbres vieillissent, les forêts deviennent plus vulnérables aux feux de forêt, aux épidémies de ravageurs et aux maladies — autant de perturbations naturelles susceptibles de libérer d’énormes quantités de CO2 et d’autres GES dans l’atmosphère. Bien que ces perturbations soient normales en forêt, elles deviennent plus fréquentes et plus graves en raison du changement climatique, ce qui met nos communautés en danger et transforme nos forêts d’atouts climatiques à éléments nuisibles à cet égard.
C’est là que notre secteur intervient. Lorsque nous aménageons nos forêts au moyen d’une récolte et d’une replantation soigneusement planifiées, nous ne nous contentons pas d’éliminer la décomposition et les débris qui accélèrent ces perturbations naturelles, mais nous renouvelons la capacité de nos forêts à capter le carbone pour une autre génération. Qui plus est, comme le carbone demeure enfermé dans les produits du bois longtemps après que les arbres ont quitté la forêt, les produits du bois peuvent créer les produits courants de sources durables dont nous avons besoin pour réduire notre empreinte carbone et propulser notre pays vers une économie plus propre et plus verte.
Comme le carbone capté au cours de la vie d’un arbre demeure enfermé dans le bois, les produits du bois récoltés de façon durable continuent de représenter une solution de stockage du carbone longtemps après avoir quitté la forêt et peuvent constituer des solutions de rechange plus écologiques aux matériaux et aux produits dont l’empreinte carbone est plus élevée. Ainsi, lorsque vous achetez du bois canadien, vous contribuez à un avenir sobre en carbone en donnant une seconde vie aux arbres.
L’innovation dans notre secteur a aussi un pouvoir transformateur ; alors que la question du changement climatique et du réchauffement de la planète est de plus en plus pressante, le secteur forestier canadien explore de nouvelles approches pour relever le défi de fournir une énergie sûre, durable et de coût abordable en transformant les déchets de bois en bioénergie qui contribuera à réduire la dépendance de notre pays à l’égard des combustibles fossiles.
Nous visons à l’être, mais ce n’est pas une mince affaire pour un secteur qui génère quelque 73 milliards de dollars par an, ou 11 % du PIB de notre pays dans le secteur manufacturier, et qui emploie des centaines de milliers de Canadiens. Aujourd’hui, 79 % de nos activités forestières et usines fonctionnent à la bioénergie (et ce chiffre ne cesse d’augmenter !) Nous avons constaté une réduction de 60 % des émissions de GES du secteur des pâtes et papiers et des produits du bois par rapport au début des années 1990. De plus, les industries vertes émergentes qui utilisent les coproduits du bois comme la fibre de bois et la lignine pour créer des produits plus écologiques garantissent non seulement que chaque partie de l’arbre que nous récoltons est utilisée, mais aussi que notre secteur est habilité à soutenir les emplois verts de qualité dont la prochaine génération de Canadiens a besoin.
Oui. Mais développer une économie verte, c’est aussi développer une économie inclusive ; soit une économie qui valorise la durabilité au même titre que la diversité et les possibilités.
Alors que près d’un tiers de la main-d’œuvre du secteur forestier prendra sa retraite d’ici 10 ans, notre secteur investit dans la prochaine génération de Canadiens qui contribuera à façonner un avenir plus vert. Grâce à des programmes tels que #UnePlacePourToi, Femmes en foresterie, La main-d’œuvre la plus verte, Foresterie en croissance libre, OYEP (Outland Youth Education Program) et le projet Apprendre par les arbres Canada, nous cherchons à développer un secteur inclusif qui soutient la croissance des femmes, des peuples autochtones, des néo-canadiens et des jeunes innovateurs au sein d’un secteur qui contribue à l’ensemble des 17 objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU — y compris la fourniture d’eau propre, d’énergie propre et de coût abordable, de travail décent et de croissance économique, de consommation et de production responsables, et de mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques.
Il est extrêmement important de comprendre les impacts futurs du climat sur nos forêts et de planter les bons arbres aux bons endroits afin de refléter les bénéfices connexes de l’atténuation du changement climatique et du renforcement de la résilience. L’initiative canadienne « 2 milliards d’arbres » est un exemple d’amélioration continue dans la sélection des zones qui bénéficieraient le plus d’un programme de plantation progressive d’arbres. Nous nous engageons à établir des partenariats avec les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, les peuples autochtones, les entreprises forestières et les entreprises sylvicoles établies, afin de déterminer les approches les plus efficaces pour exécuter ce programme.
Il y a trois grands programmes de certification crédibles qui évaluent les pratiques d’aménagement durable des forêts et permettent de suivre les produits forestiers provenant d’une production durable au Canada. Ce sont ceux du Forest Stewardship Council (FSC), du Programme de reconnaissance des certifications forestières (PEFC) et du programme Sustainable Forestry Initiative (SFI). Si vous êtes un consommateur de produits du bois canadiens provenant de sources durables et de haute qualité, recherchez les produits forestiers « fabriqués au Canada » qui portent des étiquettes correspondant à ces normes. Pour en savoir plus sur la certification forestière au Canada, consultez le site : https://certificationcanada.org/fr/accueil/.
Les solutions fondées sur la nature sont des actions visant à protéger, à gérer durablement et à restaurer les écosystèmes naturels ou modifiés afin d’assurer le bien-être humain et de favoriser la biodiversité. La construction de bâtiments en bois de grande hauteur en est un parfait exemple. En tant que matériau de construction naturel et renouvelable qui stocke le carbone, réduit la pollution pendant la construction et nécessite moins d’énergie pour le chauffage et la climatisation à long terme, le bois — par opposition à des matériaux ayant une empreinte carbone plus marquée — utilisé pour construire des maisons multifamiliales, des écoles, des résidences pour personnes âgées et des immeubles de bureaux nous permet de déplacer le potentiel de captage du carbone de nos forêts vers nos villes et ainsi bâtir des communautés plus durables.
Oui, en effet. Le changement climatique est un problème mondial et l’un des moyens dont dispose le Canada pour avoir un véritable impact aujourd’hui même est de fournir au monde des produits renouvelables, provenant de sources durables et dont l’empreinte carbone est plus faible. L’exportation de produits du bois contribue non seulement à bâtir notre propre économie verte, mais en fournissant à d’autres pays des produits durables qui présentent des avantages en matière de bilan carbone net, nous profitons d’une contribution accrue aux efforts de réduction des émissions mondiales et nous encourageons d’autres pays à nous emboîter le pas.
Il est généralement reconnu que les peuples autochtones jouent un rôle essentiel dans l’atteinte des objectifs d’aménagement durable des forêts par l’application de leurs connaissances traditionnelles et par leur conscience intrinsèque des valeurs communautaires sur le territoire. Il n’est donc pas surprenant que les forêts canadiennes aient joué un rôle central dans la satisfaction des besoins culturels, spirituels et matériels de cette communauté.
Au cours des dernières décennies, les peuples autochtones ont occupé une place de plus en plus importante dans l’aménagement des forêts, par le biais d’une large gamme d’approches. Notamment, le Canada a connu au cours des dernières années une augmentation des terres et des ressources forestières détenues par des Autochtones, tant en matière d’attribution de volumes de fibres que de tenures par zone. À l’heure actuelle, les attributions de fibres aux Autochtones représentent plus de 19 millions de m3, soit 9 % du volume total de fibre de bois disponible dans les forêts aménagées du Canada. C’est une augmentation de plus de 11 millions de m3, ou 135 %, depuis 2003. Sur le plan de la superficie, la portion de la forêt aménagée sous gestion autochtone totalise plus de 17 millions d’hectares, soit environ 7,5 % de la superficie totale de la forêt aménagée.
Nous nous sommes engagés à faciliter une plus grande participation autochtone dans un secteur forestier canadien prospère, qui offre des possibilités importantes aux initiatives et aux entreprises détenues par des Autochtones — qu’elles soient déjà en activité ou émergentes. Ce secteur compte aujourd’hui plus de 1 400 entreprises détenues par des Autochtones, chacune employant généralement entre 10 et 30 personnes et plusieurs générant un chiffre d’affaires supérieur à un million de dollars par an. Étant donné que 11 600 Autochtones travaillent dans ce secteur, nous sommes l’un des plus grands employeurs d’Autochtones au pays et nous soutenons l’emploi dans plus de 400 communautés autochtones.
En raison du besoin croissant de diversifier les compétences dans le secteur forestier, il convient de créer et de mettre en place des possibilités de formation et d’éducation telles que le programme d’éducation pour les jeunes OYEP, qui permettra aux Autochtones — en particulier aux jeunes — d’envisager et de poursuivre une carrière dans le domaine de la foresterie.
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Joignez-vous à des milliers de Canadiens qui soutiennent le secteur forestier durable du Canada, un chef de file mondial, et apprenez-en davantage sur ce que nous faisons pour favoriser un avenir carboneutre.