Histoire de la Foresterie
Le Canada abrite certaines des forêts les plus vastes et les plus diversifiées du monde, couvrant plus de 361 millions d’hectares, soit 40 % de la superficie totale du pays. Ces forêts comptent parmi les atouts les plus précieux dont nous disposons pour lutter contre le changement climatique. Qu’elles servent de puits de carbone essentiel ou qu’elles fournissent les produits renouvelables provenant de sources durables dont nous avons besoin pour réduire notre empreinte carbone, nos forêts jouent un rôle central dans notre lutte collective contre le changement climatique.
Mais la façon dont nous les gérons importe.
La foresterie canadienne, c’est une foresterie durable.
Le Canada fait figure de chef de file mondial en matière d’aménagement durable de ses forêts.
Outre le fait que nous disposons de cadres réglementaires provinciaux et fédéraux parmi les plus stricts au monde — exigeant des experts forestiers qu’ils soumettent à l’approbation des gouvernements provinciaux un plan d’aménagement durable des forêts s’étalant sur 150 à 200 ans avant de récolter le moindre arbre —, le Canada est au premier rang mondial en matière de certification forestière par des tiers ; gérant 37 % des forêts certifiées dans le monde, soit plus de deux fois la superficie certifiée de tout autre pays. Ces certifications volontaires garantissent que les plans et les pratiques d’aménagement des forêts canadiennes sont certifiés de manière indépendante selon des normes reconnues d’aménagement durable des forêts, et que ces derniers comprennent des engagements en faveur du reboisement, de la promotion des habitats fauniques, du maintien de la biodiversité et de la protection de l’eau et des sols. Ainsi, les Canadiens peuvent être assurés que nous contribuons à la protection de l’atout le plus précieux de la planète en matière de changement climatique.
Pourquoi l’aménagement durable des forêts importe-t-il ?
On sait tous que dans une forêt, les arbres absorbent et stockent le carbone. Mais avec l’âge, les arbres sont plus vulnérables aux feux de forêt, aux épidémies de ravageurs et aux maladies — soient des perturbations naturelles susceptibles de libérer d’énormes quantités de CO2 et d’autres GES dans l’atmosphère. Bien que ces perturbations soient normales en forêt, elles sont plus fréquentes et plus graves en raison du changement climatique, si bien que nos forêts cessent d’être des atouts climatiques pour devenir des éléments nuisibles à cet égard.
C’est là qu’intervient l’aménagement durable des forêts.
Lorsque nous aménageons nos forêts au moyen d’une récolte et d’une replantation soigneusement planifiées, nous ne nous contentons pas d’éliminer la décomposition et les débris qui accélèrent ces urgences climatiques, mais — comme les jeunes arbres absorbent le carbone plus rapidement que les arbres matures — nous renouvelons la capacité de nos forêts à stocker le carbone pour une autre génération en y plantant des arbres mieux adaptés aux conditions climatiques de demain.
Or, ce besoin n’a jamais été aussi grand. Sachant que le rythme prévu du changement climatique sera de 10 à 100 fois plus rapide que la capacité des forêts à s’y adapter naturellement, nous devons travailler avec la nature pour préparer nos forêts à l’avenir et renforcer ce puits de carbone essentiel.
De nos forêts à nos villes
Certes, les forêts sont un puits de carbone naturel, mais ce n’est pas leur seule contribution à la lutte contre le changement climatique. Grâce à l’innovation et à une approche « zéro déchet », les produits forestiers peuvent contribuer à résoudre certains des défis les plus pressants liés au changement climatique.
Les nouvelles technologies qui transforment les déchets de bois en biomasse peuvent contribuer à réduire la dépendance de notre pays à l’égard des combustibles fossiles.
- Les pailles à base de fibres de bois et les bioplastiques biodégradables peuvent servir de solutions de rechange plus écologiques aux produits que les Canadiens utilisent tous les jours et aux plastiques à usage unique qui inondent actuellement nos décharges et nos océans.
- La lignine de bois peut être utilisée comme solution de rechange à une partie du bitume à base de combustibles fossiles contenue dans l’asphalte, afin de construire des routes et des infrastructures plus écologiques.
- La construction en bois massif peut non seulement nous aider à déplacer le potentiel de stockage de carbone de nos forêts vers nos villes, mais elle peut être réalisée 25 % plus rapidement ; réduire l’empreinte carbone de la construction jusqu’à 45 % ; et nécessite moins d’énergie pour le chauffage et la climatisation à long terme — contribuant ainsi à aborder l’offre de logement et à construire des communautés plus durables.
Et ce n’est pas tout — l’innovation dans le secteur forestier canadien, stimulée par une approche zéro déchet, a le potentiel de créer une véritable économie circulaire — une économie dynamisée par un aménagement responsable et une régénération de classe mondiale de cette ressource entièrement renouvelable et provenant de sources durables.
Et maintenant ?
En tant que chef de file mondial dans l’aménagement durable des forêts et intendant de plus de 37 % des forêts certifiées durables dans le monde, le Canada peut — et doit — être le premier pays à exporter ces solutions climatiques. Des pays comme la Finlande, la Norvège et la Suède ont obtenu des résultats remarquables lorsqu’ils ont exploité la puissance de leurs forêts pour produire des bioproduits, des matériaux de construction et de la bioénergie. La réduction de nos émissions est une nécessité, et le Canada peut faire sa part en fournissant au monde entier des produits renouvelables et provenant de sources durables qui ne contribueront pas uniquement à la croissance de notre économie verte, mais aussi aux efforts mondiaux de réduction des émissions, en fournissant à d’autres pays les produits écologiques et de sources durables dont ils ont besoin pour atteindre leurs objectifs de carboneutralité.
Il n’y a ni plan B, ni planète B
L’ONU a souligné qu’« il n’y a pas d’avenir possible si rien n’est fait pour lutter contre le changement climatique », et que les forêts ont un « rôle décisif à jouer », que ce soit dans « la séquestration et le stockage du carbone… ou dans la fourniture de biens, de ressources et de matériaux dont l’empreinte carbone est réduite ».
Appuyé par ses pratiques durables de classe mondiale et ses innovations zéro déchet, le Canada est bien placé pour mener la lutte mondiale contre ce changement climatique. Pour découvrir ce qu’il faut faire pour y parvenir, visitez notre page « Agir » dès aujourd’hui.