Histoire de la Foresterie
Le Canada abrite certaines des forêts les plus vastes et les plus diversifiées du monde, couvrant plus de 361 millions d’hectares.[30] Ces forêts peuvent constituer un atout considérable dans la lutte contre le changement climatique. Qu’elles servent de puits de carbone essentiel ou qu’elles fournissent les produits renouvelables provenant de sources durables dont nous avons besoin pour réduire notre empreinte carbone, nos forêts ont un rôle à jouer dans notre lutte collective contre le changement climatique.[1]
Mais la façon dont nous les gérons importe.
La foresterie canadienne, c’est une foresterie durable.
Le Canada fait figure de chef de file en matière d’aménagement durable de ses forêts.
Outre le fait que nous disposons de cadres réglementaires provinciaux et fédéraux parmi les plus stricts au monde — exigeant des experts-forestiers qu’ils soumettent à l’approbation des gouvernements provinciaux un plan complet d’aménagement durable des forêts avant de récolter le moindre arbre — le Canada est au premier rang mondial en matière de certification forestière, en gérant 36 % des forêts certifiées dans le monde, soit plus de deux fois la superficie certifiée de tout autre pays.[3][4] Ces normes volontaires permettent non seulement de veiller à une exploitation durable par nos experts-forestiers, mais aussi d’œuvrer à la protection de la biodiversité et des habitats fauniques qui contribueront à maintenir nos forêts à perpétuité.[7]
Pourquoi l’aménagement durable des forêts importe-t-il ?
On sait tous que dans une forêt, les arbres absorbent et stockent le carbone. Mais à mesure que ces arbres vieillissent, ils deviennent plus vulnérables aux feux de forêt, aux épidémies de ravageurs et aux maladies, ce qui peut causer la libération de CO2 et d’autres GES dans l’atmosphère. Bien que ces perturbations soient normales en forêt, elles sont plus fréquentes et plus graves en raison du changement climatique, si bien que nos forêts cessent d’être des atouts climatiques pour devenir des éléments nuisibles à cet égard.[10][11]
C’est là qu’intervient l’aménagement durable des forêts.
Lorsque nous aménageons nos forêts au moyen d’une récolte et d’une replantation soigneusement planifiées, nous éliminons la décomposition et les débris qui accélèrent ces perturbations naturelles tout en renforçant, par la régénération, la capacité de nos forêts à stocker le carbone pour une autre génération.[11]
Or, ce besoin n’a jamais été aussi grand. Ressources naturelles Canada a déclaré que le rythme prévu du changement climatique devrait être 10 à 100 fois plus rapide que la capacité de nos forêts à s’y adapter naturellement au Canada.[12] En régénérant nos forêts avec des arbres mieux adaptés au réchauffement des températures et à l'évolution des conditions climatiques, nous travaillons avec la nature pour aider nos forêts à s'adapter au changement climatique et à renforcer ce puits de carbone essentiel[13].[13]
De nos forêts à nos villes
Certes, les forêts sont un puits de carbone naturel, mais ce n’est pas leur seule contribution à la lutte contre le changement climatique. Grâce à l’innovation et à l’approche « zéro déchet » visée, les produits forestiers pourraient contribuer à résoudre certains des défis les plus pressants liés au changement climatique.[25]
- Les nouvelles technologies qui transforment les copeaux de bois, la sciure et l’écorce — des matériaux parfois considérés comme des « déchets » — en bioénergie nous aideront à réduire notre dépendance nationale aux combustibles fossiles.[14]
- Les bioplastiques biodégradables à base de fibres de bois peuvent offrir des solutions de rechange renouvelables plus écologiques que les plastiques à usage unique qui inondent actuellement nos décharges et nos océans.[15]
- La lignine de bois pourrait être une solution de rechange pour une partie du bitume à base de combustibles fossiles contenue dans l’asphalte, afin de construire des routes et des infrastructures plus écologiques.[31]
Et ce n’est pas tout : l’innovation dans le secteur forestier canadien, stimulée par une approche zéro déchet, a le potentiel de créer une véritable économie circulaire, c.-à-d. une économie dynamisée par un aménagement responsable et une régénération de classe mondiale de cette ressource entièrement renouvelable et provenant de sources durables.[18]
Et maintenant ?
En tant que chef de file mondial dans l’aménagement durable des forêts et intendant de plus de 36 % des forêts certifiées dans le monde, le Canada peut — et doit — être le premier pays à exporter des solutions climatiques forestières.[4] Des pays comme la Finlande, la Norvège et la Suède ont obtenu des résultats remarquables lorsqu’ils ont exploité la puissance de leurs forêts pour produire des bioproduits, des matériaux de construction et de la bioénergie.[32] Le Canada peut faire sa part en fournissant au monde entier des produits renouvelables et provenant de sources durables qui ne contribueront pas uniquement à la croissance de notre économie verte, mais aussi aux efforts mondiaux de réduction des émissions, en fournissant à d’autres pays les produits écologiques qui les aideront à atteindre leurs objectifs de carboneutralité.[18]
Il n’y a ni plan B, ni planète B
L’ONU a souligné qu’« il n’y a pas d’avenir possible si rien n’est fait pour lutter contre le changement climatique », et que les forêts ont un « rôle décisif à jouer », que ce soit dans « la séquestration et le stockage du carbone… ou dans la fourniture de biens, de ressources et de matériaux dont l’empreinte carbone est réduite ».[1]
Appuyé par ses pratiques durables de classe mondiale et ses innovations zéro déchet, le Canada est bien placé pour mener la lutte mondiale contre ce changement climatique. Pour découvrir ce qu’il faut faire pour y parvenir, visitez notre page Agir dès aujourd’hui.